Que dire de cette île ? Qu’elle ne nous a pas emballé ? Ce serait injuste. Cependant, parcourir la Guadeloupe en voilier ne nous a pas semblé être la meilleure façon de la découvrir. Mouillages peu nombreux et rouleurs ou payants, une navigation sous le vent peu commode, des gens pas toujours accueillants, même si les raisons de ne pas l’être ne manquent pas, et un coût de la vie exorbitant ; nous avons pu voir le kilo de tomate locales à neuf euros, la bouteille de gaz de 3 kilos avec sa consigne à 49 euros (contre 16 aux Açores) ! L’octroi de mer à bon dos… mais comment les gens peuvent-ils vivre ?
Pointe-à-Pitre est une ville qui tombe en ruine parfois privée d’eau pendant quinze jours. Là encore la corruption a sévit. L’argent qui vient de France s’évapore laissant les populations dans la misère et anéantissant toute volonté de développer de la richesse, économique, culturelle ou sociale. Ici fatalité rime avec léthargie bien que semble émerger un sentiment d’indépendance qui pourrait être le signe d’un renouveau pour l’île papillon et ses habitants.
En revanche, nous avons pu louer une voiture et faire quelques balades en forêt jusqu’à des cascades paradisiaques ou sur le sentier littoral vers la pointe des Châteaux. Et cela nous a beaucoup plu. Dépaysement assuré par une végétation exubérante parfois jusqu’à l’oppression. De nombreux itinéraires s’offrent ici aux randonneurs, sans oublier La Soufrière, que nous ne pourrons gravir, faute de pouvoir garer le voiture à une heure pourtant très très matinale. Déception. De notre point de vue, l’intérieur de la Guadeloupe a beaucoup plus à offrir que ses spots de plaisance.
À noter un accueil remarquable à la marina du Bas-du-fort dont les marineros sont au top pour aider à garer les bateaux.
La Guadeloupe