Naviguer en nomade devient compliqué
Qu’il s’agisse de la Corse, de la Sardaigne, des Baléares, de la Costa brava ou même du littoral méditerranéen français, trouver un mouillage sûr devient un exercice périlleux. Le nomadisme des voiliers semble aujourd’hui rencontrer beaucoup d’obstacles et se heurter à de nombreux intérêts particuliers. À cela s’ajoute une météo de plus en plus perturbée qui ne facilite pas cette manière de naviguer/vivre et peut parfois la rendre dangereuse puisque les possibilités d’abris sont de plus en plus restreintes. Pratiquement un coup de vent toutes les semaines durant cet été dans le golfe du Lion avec des vents frôlant souvent les 50 nœuds ou plus et bien entendu la mer qui va avec.
Au nom d’une prétendue protection de l’environnement, d’une improbable sécurité, nous assistons à une quasi totale privatisation de la mer qui n’est plus un espace liberté mais de mercantilisme. Un espace dévasté, vide de vie, réceptacle des pires poisons que l’humanité puisse produire (boues rouges, marées noires, plastiques, déchets radioactifs… la liste est longue).
Ainsi, la plupart des mouillages protégés sur le bassin ouest méditerranéen sont fermés par des bouées ou carrément transformés en ports pour petites embarcation type semi rigides ou colonisés par des corps morts payants à la tenue quelquefois incertaine : Agay, Portlligat, Campomoro, Fornells, rade de mahon, baie d’Ajaccio… les citer tous serait trop long !
En ce qui concerne les côtes françaises, nous allons vers ça : https://actumaritime.com/2019/06/05/interdiction-des-mouillages-en-mediterranee-larrete-prefectoral-a-ete-signe/
Tout est dit.